Moelleux aux amandes, express et sans gluten

Cette semaine, c’est séminaire avec les collègues en Haute-Savoie. Jusque là pour mes pâtisseries je passais des heures en cuisine, maintenant que je suis maman, j’ai cherché de l’efficace ! Et cette recette express semble faire l’unanimité (tant qu’on aime l’amande, évidemment).

Donc si vous êtes fan de frangipane mais que vous êtes du genre à en avoir marre si vous passez plus d’un quart d’heure sur une recette, vous allez adorer. Il vous suffit de quatre ingrédients, d’un moule en silicone (à gâteau, ou à cake, ou plusieurs moules à muffins) et d’un micro-ondes. Et c’est tout.

Ah si ! J’oubliais. En tout et pour tout, ça vous prendra 10 minutes. Cuisson comprise !

Les ingrédients :

  • 200 g de poudre d’amande
  • 90 g de beurre
  • 4 œufs
  • 180 g de cassonade

On commence par mélanger la poudre d’amande et la cassonade, puis on ajoute un par un les œufs (en tout cas c’est mieux, mais ça marche aussi en les mettant tous d’un coup !), puis on finit avec le beurre. On verse dans le ou les moules, on met au micro-ondes, entre 7 et 9 minutes, selon la puissance maximale de ce dernier. Il ne reste plus qu’à se régaler !

C’est aussi bon chaud et que froid après quelques heures au frigo, ça dépend simplement de votre patience et de votre résistance face à cette gourmandise.

moelleux-amande-express

Mug cake chocolat facile, 100 % guilt-free

Le dimanche, c’est le jour de la flemme. Alors on travaille… à peaufiner sa flemmardise.

Même si, bon, faut être honnête, à la maison la définition de « flemme » est subtilement différente depuis quelques mois. Car si le chat qui réclame à manger à toute heure du jour et de la nuit c’était déjà parfois contraignant, un petit être humain, lui, y a pas qu’à manger qu’il réclame, et il n’a pas forcément plus de notion horaire que son ami félin. Brrref !

En tout cas, c’est autant de raison de plus pour se faire un petit plaisir 100 % guilt-free (j’trouve ça plus court à dire et pour savoir à quoi ça correspond, je m’explique ici).

Et croyez-moi, ce mugcake au choco, c’est le mugcake qu’il vous faut.
(Oui, là tout de suite !)

ingredients_mugcake-choco

Ingrédients

  • 3 cuillères à soupe de farine de sarrasin
  • 2 cuillères à soupe de cacao*
  • une pincée de sel
  • 1 cuillère à soupe de sucre roux
  • 1 cuillère à soupe de sucre vanillé (1/2 sachet)
  • 1/4 de cuillerée à café de levure chimique
  • 2 cuillères à soupe d’huile au choix**
  • 3 cuillères à soupe de lait végétal au choix***

* J’utilise un chocolat en poudre moins sucré que la moyenne, mais pas directement du cacao.

** pour avoir essayé avec de l’huile de sésame (car j’adore le goût de noix qu’elle laisse d’habitude à mes recettes), je vous la déconseille fortement pour cette recette ! Perso je n’ai pas du tout aimé. Je prends maintenant une huile neutre (type Isio 4) et ça me va parfaitement.

*** Je n’ai pas trop aimé avec le lait de soja nature (mais ce n’est déjà pas mon lait végétal préféré à la base), j’ai bien aimé avec le soja vanille et avec le lait d’amande.

Pour avoir une idée de la quantité de dosage pour les cuillères, j’ai pris des photos, car entre « rase », « bombée », je trouve que c’est jamais bien clair et je me suis dit qu’en images ça serait plus parlant.

steps_mug-cake

Une fois que vous avez mélangé tous les ingrédients secs, ajoutez l’huile puis le lait.

Cuisson

30 secondes au micro-ondes, et selon les goûts, vous pouvez rajouter 15 secondes (mais en faisant cuire en 2 fois je trouve le résultat plus concluant).

mug-cake_final

J’ai adapté cette recette à force de la faire, mais pour le premier essai, je m’étais inspirée de cette recette par la blogueuse québécoise Julie Belzil (qui est végétarienne et cuisine sans gluten).

 

 

Mes recettes ‘guilt-free’

Si vous suivez un peu ce blog, vous avez sûrement remarqué que par rapport à mes premières recettes, je précise de plus en plus souvent ‘guilt-free‘, ce qui correspond pour moi à « sans gluten et vegan« . Dans cet article, j’aimerais simplement revenir rapidement (ou presque) sur ça.
Pour ce qui est du gluten,

C’est peu le grand drame de ma vie (culinairement parlant évidemment, il faut savoir relativiser). Comprenez-moi : j’aime les tartes, les tourtes, les crêpes, les viennoiseries, le pain et une multitude de biscuits parmi lesquels mes cookies bien-aimés. Mais il y a 2 ans, alors que je cherchais depuis un paquet d’années une solution miracle à mes migraines, quelqu’un qui vivait la même chose que moi m’a fait une suggestion. C’était un professionnel médical, qui donc me confirmait qu’avoir un corps devenu insensible à certains médicaments, notamment ceux à base d’opium, n’était pas en soi idéal. Il m’a dit qu’après plusieurs essais de son côté pour trouver la source (mais en fait c’est fourbe, car il y a plusieurs facteurs qui rentrent en compte), il avait remarqué qu’en éliminant le gluten de son alimentation, ses migraines avaient quasiment disparu !

Toute contente, je me suis dit que j’allais revivre, finie ma migraine hebdomadaire ! Sauf que j’ai fouillé un peu : le gluten, y en a quasiment partout. Et puis en même temps que je cherchais recettes et alternatives, je découvrais la « mode du sans-gluten ». Autant être honnête, ça m’inspirait pas plus que ça. Mes migraines n’étant pas tellement plus inspirantes, j’ai essayé. Et voilà, le miracle a opéré. Ça fait maintenant quasiment 2 ans que le miracle opère toujours. Parce que je n’aime pas faire le mouton ni les choses à moitié, j’ai fait des tests médicaux, qui ont confirmé une intolérance, mais pas une allergie. OUF. Les traces de gluten, ou en toute petite quantité, ça passe.

Alors bon, effet placébo ou pas, je vous avoue que mon quotidien est nettement plus agréable depuis que 96 % de mes migraines ont disparu (bah ouais, elles reviennent quand même de temps en temps, faut pas rêver), donc je continue à cuisiner dans ce sens.

Pour ce qui est du vegan (sans cruauté animale / ni rien du tout d’origine animale),

Je vais être honnête tout de suite : je ne suis pas vegan. La cause animale m’a toujours travaillée et me travaillera sûrement toujours. Mais actuellement, même si quand je lis certaines news, vois certaines vidéos choc PETA ou autre, j’ai le sentiment d’être monstre sans âme, ça ne suffit pas à me dégoûter de tous ces ingrédients d’origine animale. Un régime vegan me frustrerait et cette frustration a elle-seule serait une totale hypocrisie envers la cause. J’aime la viande, le fromage, le miel… Mais quand je peux, quand cela ne change « rien » au résultat final, j’aime cuisiner l’alternative vegan. Car j’essaie de consommer de manière responsable. J’essaie d’être la plus exigeante possible sur l’origine des produits que je consomme (même si ce n’est pas toujours dans mes moyens). Alors je consomme moins de viande, mais j’essaie de la consommer « mieux ». Et donc quand je peux cuisiner vegan, je le fais. Tout simplement. Mais étrangement, j’ai pas encore trouvé d’alternatives pour ma « quiche » chèvre-lardons, alors pour les versions vegan, ça sera la plupart du temps des desserts.

En conclusion

Non, je n’ai pas changé… enfin si sûrement un peu, mais mes recettes sont toujours là pour faire plaisir à ceux pour qui je les cuisine. Alors quels que soient vos goûts, vos préférences, vos choix de vie, j’espère que vous y trouverez votre bonheur !

Challenge lecture 2016

Avec une petite semaine de retard (ou un mois et une petite semaine selon le point de vue…), je voulais annoncer ici que je m’étais laissée tenter par le challenge lecture proposé sur Livraddict, que j’ai vu repris sur des blogs que je lis assidûment (coucou Cappuccino-time et In The Tardis !).

J’ai toujours adoré lire et je ne prends clairement pas assez le temps de le faire, à part chaque année une série de bouquins que je dévore de manière boulimique en max un mois, ça s’arrête là. Même si c’est toujours mieux que rien et que ça m’a valu de belles découvertes (comme la trilogie Divergente en 2014 — avant son adaptation ciné —, ou encore The Mortal Instruments en 2010 — avant toute adaptation — ou encore l’année dernière une super série urban-fantasy par l’auteur française Cassandra O’Donnell), je voudrais cette année réussir à relever ce challenge qui j’espère me redonnera un bon rythme de lecture !

Le principe :  « 1 mois = 1 consigne »

Ma liste est à compléter, mais voici les consignes et mes choix pour l’instant (edit : il ne me manque plus qu’une lecture de Noël !):

Janvier : un livre doudou ou qui a une couverture qui représente l’hiver

  • The Winter Wish, de Jillian Eaton (en plus je l’ai trouvé disponible gratuitement sur iBooks)

Février : une histoire d’amour

  • Once upon a poulette, de Cy Jung

Mars : une couverture printanière

  • Spring, de Sierra Dean (et comme c’est le tome 3… ça me fait une nouvelle série de livres d’urban fantasy à découvrir, mince alors !)

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Avril : un roman young adult ou jeunesse

  • Malenfer, la forêt des ténèbres (et encore une fois, c’est le tome 1, donc une autre série par Cassandra O’Donnell que je vais dévorer !)

Mai : un roman historique

  • 22/11/63, de Stephen King (merci à Marion et son mari pour la recommandation via Facebook !)

Juin : un roman chick-litt

  • Les aventures improbables de Julie Dumont, de Cassandra O’Donnell

Juillet : une couverture ou une intrigue qui se passe en été

  • Summer’s Child, de Luanne Rice

Août : roman contemporain

  • Bridget Jones : Folle de lui, de Helen Fielding

Septembre : une rentrée littéraire ou une nouvelle sortie

  • Soyez imprudents les enfants, de Véronique Ovaldé

Octobre : un roman bitlit ou fantastique

  • Avec le report du dernier tome de Rebecca Kean, de (encore et toujours) Cassandra O’Donnell, j’ai choisi (évidemment !) Harry Potter et l’Enfant Maudit, de J.K. Rowling

Novembre : un roman classique ou fantasy

  • Dragon Déchu, de Peter F. Hamilton (c’est même plus précisément du Space Fantasy)

Décembre : couverture, intrigue ou titre en rapport avec Noël

  • ???

 

Si le challenge vous tente aussi ou que vous avez des suggestions à me faire, ne vous privez pas 🙂

3 mois

3 mois. Il y a 3 mois, aux alentours de 22h, j’arrivais aux urgences de la maternité Jeanne de Flandres, après quelques temps à tergiverser « Tu crois que je me fais pipi dessus ? Ça serait bizarre quand même, nan ? Nan puis là j’me sens pas prête ! De toute façon quand on perd les eaux ça fait pas ça, si ? » (spoiler : si).

C’était le début d’un marathon qui, à vrai dire, ne s’est toujours pas fini. Une soirée longue, à attendre, une nuit à déambuler dans les couloirs froids (ou alors était-ce juste la fatigue qui me donnait cette impression ?), agrippée à un homme privé aussi de sommeil par la force des choses. 7h, changement de garde. Déjà une demie heure que j’attendais la fin de cette contraction, cette fichue contraction qui n’en finissait pas, et qui finalement ne se terminerait pas puisque je me mettrai en route pour la salle d’accouchement, avec pose (tant attendue) de la péridurale.

Mais tu n’étais pas encore tout à fait décidée à venir. Tu avais quelques jours d’avance de toute façon, mais une fois la poche des eaux percée, on m’avait dit que je ne ressortirai qu’avec toi, alors autant nous rejoindre vite, non ? Mais non, tu ne « t’engageais pas dans le bassin » comme ils disent. Et pour cause, il était trop petit… alors on a attendu, toute la journée, à dormir à moitié, shootée à la péridurale pour ma part, et des proches qui s’impatientaient, d’autre part. 19h, fin de la garde de jour. Ça commence à être bon, mais pas encore tout à fait. Tu m’avais écoutée et t’étais décidée à débarquer en octobre, mais vraisemblablement, entre le 27, 28 et 29, ton cœur balançait. Mais avant que le douzième coup de minuit ne sonne, tu étais là, ma petite princesse…

Alors je ne vais pas mentir, car c’est contre tous mes principes : non, ce n’était pas le plus beau jour de ma vie. Loin de là. Mais ne te méprends pas : tu ES une des plus belles choses de ma vie. C’est juste que parfois il y a d’autres éléments qui entrent en jeu et gâchent le moment. Mais toi, toi… toute mignonne petite chose…

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« On avait dit pas de photo ! »

Trois mois que tu nous émerveilles. Alors oui, j’ai oublié ce qu’était une bonne nuit de sommeil, une soirée tranquille et sans pleurs, parfois j’oublie même de manger. J’ai rarement autant été à l’emprise de doutes ou me suis sentie aussi peu à la hauteur. Je ne pensais pas devoir ressentir un jour la douleur de voir quelqu’un que j’aime souffrir, avoir le cœur lourd face à mon impuissance… Et pourtant, je ne déroge pas à la règle et m’émerveille du moindre de tes faits et gestes, que ça soit ton premier « port de tête » aux moments (trop rares ceci dit) où tu arrives par je-ne-sais-quel miracle à récupérer ta tétine toute seule. Et tes sourires. En coin ou qui traversent ton visage, ou encore ceux accompagnés de gazouillis. Ils me font tout oublier, plus rien n’existe en dehors de toi et ton papa. Alors qu’importent les épreuves, car il y en aura toujours. Tant que j’ai tes sourires, moi, ça me va.

Enfin : j’ai fini mon blabla de maman-gaga. Il ne me reste plus qu’à ajouter : « joyeux trois mois » mon petit chat !

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Des armes et des larmes

L’horreur.
Je ne dormais pas mais c’est un véritable cauchemar qui m’éveille.
Les attentats de janvier ne sont pourtant pas si loin.
Je n’avais pourtant pas oublié.

La France sort de son cocon dans lequel elle s’était renichée et se réveille dans la douleur.
Je ne dis pas que tous les Français avaient oublié le 11 janvier, je dis juste que c’est plus facile d’oublier, de “mettre de côté dans un coin de sa tête” quand ce n’est pas son quotidien.

Ils sont trop nombreux à vivre ça chaque jour, alors que nous on s’est presque habitué à entendre ça aux infos.
“Encore un attentat suicide” “Toujours de nouveaux réfugiés syriens à accueillir”…
Notre quotidien, c’est de l’entendre, de le voir de loin, pas de le vivre.

Mais là, la France est en deuil. La France souffre : on l’a frappée en plein cœur, Paris saigne. Le Stade de France, le Bataclan, le 11ème arrondissement…
Cette nuit, nous avons perdu des compatriotes dans le plus gros attentat que les Français n’ont jamais connu sur leur sol.


Moi, j’étais dans mon lit, je regardais ma fille. Elle a eu du mal à trouver le sommeil cette nuit-là, mais a fini par s’endormir paisiblement dans les bras de son père et moi. Nous avions le cœur lourd et on est resté là, blottis tous les trois, en silence.

Le lendemain matin, j’ai décidé de ne pas regarder les réseaux sociaux. J’avais déjà pris des nouvelles de mes proches à Paris, je les savais sain et sauf et égoïstement, j’ai voulu me contenter de ça. Puis je savais que j’allais y voir : des élans de solidarité se mêlant à des messages de haine et de colère, le tout ponctué de désespoir.

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Peace for Paris — @Jean_Jullien

La colère, je la comprends, la solidarité, je la partage et l’encourage. Le désespoir et la haine sont malheureusement des sentiments qui découlent naturellement de ce genre de drame.

Comment réagir face à une telle folie meurtrière ? Face à de telles horreurs ?

Je pense à ceux qui ont perdu un proche, à ces parents dont l’enfant ne rentrera jamais. J’en frissonne. Si c’était mon enfant, saurais-je avoir plus de recul ? Je l’espère, mais ça serait prétentieux de dire que j’en suis sûre et à vrai dire, j’en doute sincèrement. L’amour que l’on porte à ceux qui nous sont chers nous fait perdre toute lucidité et je le sais alors même que je n’ai pas vécu de choses aussi terribles.

Mais alors, que faire ? Céder à la terreur ? Arrêter de vivre ? Se morfondre sur le monde dans lequel on vit ? Non. Je le refuse !

Certains s’interrogent sur l’intérêt de vivre dans un monde pareil et surtout sur le bien-fondé d’y élever nos enfants. Pas moi. Ma fille, cette nuit-là, m’a apporté du réconfort dans son visage serein et endormi. Pour elle, je me suis réveillée en me disant que la vie ne s’arrêtait pas là. Au contraire, je veux me battre pour qu’elle grandisse dans un monde meilleur. Mes aïeuls se sont déjà battus pour ça, pourquoi pas nous ?

Évidemment, je suis contre la guerre, mais ce n’est pas ce que j’entends par se battre. On peut se battre sans arme. Se battre contre le terrorisme, c’est garder le sourire et continuer de vivre, ne pas céder au règne de terreur qu’ils veulent établir. Peut-être me trouverez vous naïve.

Mais quand, dans quelques années, ma fille apprendra dans son livre d’histoire les détails de cette nuit sanglante, je veux qu’elle sache que ce n’est pas une fatalité et qu’elle doit se battre pour préserver ce qu’il y a de beau dans ce monde. Et ce combat commence par nous.

Les joies de la grossesse

Quand on est enceinte, qu’on parle avec une femme enceinte, l’expression « les joies de la grossesse » revient souvent. À la fois employée au premier comme au trente-sixième degré, maintenant que la mienne — de grossesse — touche à sa fin, je voudrais m’exprimer sur le sujet.

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Déjà, je veux commencer avec une banalité que tout le monde sait mais que tout le monde semble oublier aussi vite : CHAQUE GROSSESSE EST DIFFÉRENTE. D’une femme à l’autre, mais aussi pour une même femme, d’un enfant à l’autre. Je ne vous apprends rien (enfin, à certain(e)s il faut croire que si), mais ça peut merveilleusement se passer, comme très mal. Certaines auront à peine des symptômes indésirables, d’autres vont vivre un véritable enfer. Je ne peux parler que pour moi, et c’est exactement ce que je vais faire. J’invite toutes celles qui le veulent à s’exprimer sur leur propre grossesse mais je vous en prie, ne parlez pas pour les autres.

Dès le début, j’ai eu le droit aux symptômes classiques mais plutôt désagréables : les nausées, la grande fatigue, les vomissements. « Mais ça passera au 2ème trimestre, ne t’inquiète pas ! ». Pour la fatigue, ça s’est calmé — en même temps, difficile de surenchérir sur un besoin de 12h de sommeil sur 24h —, les nausées, pour la plupart aussi, mais les vomissements, non. Là, j’ai tout entendu :

– « Tu es sûre que ce sont des vomissements ? » Sérieusement les gens ? Comment voulez-vous confondre ça avec autre chose ?
– « C’est tellement rare les femmes enceintes qui vomissent jusqu’à la fin… » Oui, je sais, merci de me le rappeler, je me sens tellement mieux maintenant de savoir que je fais partie de cette catégorie d’élues !
– « Au moins tu ne risques pas de trop grossir ! » Bah figurez-vous que ça n’a rien changé à ma prise de poids, donc c’est d’autant plus frustrant.

Et voilà, on y est : bienvenues à toutes ces remarques intrusives que chaque femme enceinte subit lors de ses merveilleux mois de grossesse.

« Tu ne devrais pas manger ça » « Tu devrais plutôt faire ça»
« Je suis sûre que c’est à cause de ça que tu vomis/grossis/[
verbe reprenant un symptôme désagréable] ».

Aux dernières nouvelles, le fait d’avoir été enceinte ne décerne aucun diplôme médical sur le sujet, alors laissons médecin généraliste, gynéco, sage-femme et tout le bazar médical qui nous suit chaque mois faire leur travail.

Viens la question des kilos. « Alors, t’en as pris combien ? » Cette question revient, beaucoup, beaucoup trop souvent. Pour ne pas dire systématiquement (mais non, c’est pas systématique, les hommes en général vous épargne cette question et je ne les remercierai jamais assez pour ça). Chaque femme prend du poids différemment et que je sache, ce n’est pas contagieux. Donc autrement dit : on s’en fiche. Je vais être honnête : j’ai toujours eu un problème avec mon poids. Aussi loin que je m’en souvienne, je déteste ce qu’on appelait mon « petit ventre de bébé » et qui s’est transformé en « petit ventre rond que j’ai jamais perdu ». Mais je pensais que la prise de poids pendant ma grossesse serait la seule avec laquelle je serai en paix. Spoiler : NON. Et aujourd’hui, il suffit de voir à quel point ça fait débat dans notre société, quasiment toutes les femmes sont touchées par ce fléau qu’est l’obsession du poids.

ALORS POURQUOI, POURQUOI, VOUS OBSTINEZ-VOUS À NOUS POSER CETTE QUESTION ?

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Vous aimeriez, vous, qu’on vous demande tous les jours combien vous avez pris de kilos, alors qu’on sait que ça tourne autour de + 10 kg en moins d’un an ? Non, vous ne m’aimeriez pas. Et devinez quoi : les femmes enceintes non plus. Si on a le courage/l’envie de vous répondre, qu’allez-vous nous dire ? Le même chiffre ne signifie rien d’une femme à l’autre. En général, on a le droit à une banalité du genre « ça va encore », que vous auriez dite quel que soit le poids annoncé, donc autant s’abstenir, non ? On est déjà assez sur les forums à désespérer face aux reproches de notre gynéco quant à notre prise de poids plus ou moins importante, à pleurer sur ce corps qu’on ne retrouvera jamais, sur ces vergetures qui ont décidé d’apparaître malgré la fortune qu’on a dépensée en produits divers pour les éviter. Alors vraiment, arrêtez avec cette question et gagnez toute notre reconnaissance.

Et la grossesse ne se résume pas qu’à ça, évidemment : c’est aussi oublier que tout d’un coup, parce qu’on a un bébé dans le ventre, n’importe qui à le droit de vous toucher (est-ce qu’on tâte vos bourrelets à vous ?), c’est devoir sourire et dire que c’est merveilleux quand vous sentez le bébé bouger alors que parfois ça-douille-sa-mère (il faut arrêter de mentir : recevoir des coups de pied dans les boyaux, ça n’a jamais été agréable) et c’est évidemment tout le stress autour du fait de « subir son état », sans parler des symptômes, seulement du fait que vous portez la vie mais qu’il peut arriver n’importe quoi, vous en avez la responsabilité sans pouvoir faire quoi que ce soit pour la protéger. La grossesse, c’est tout ça. Le « miracle de la vie », oui, mais en gardant à l’esprit que le miracle c’est le résultat, et que le chemin parcouru n’a rien d’un joli conte de fée. Alors à toutes celles qui passent par là, sont passées par là, veulent passer par là : courage. C’est pas grand chose, mais je suis de tout cœur avec vous.

Malgré tout, je veux finir cette tirade en remerciant tout ceux qui ont pris de mes nouvelles, qui se sont inquiétés de mon état : ça me touche à chaque fois, sincèrement (oui, même si vous avez peut-être « commis » une des maladresses ci-dessus).

En fait, je ne vais pas finir sur ça. Car même si c’est vrai que c’est la mère qui porte le bébé, je remercie tout particulièrement ceux qui ont aussi pensé au papa : c’est lui notre premier soutien, notre premier rempart face à ce bouleversement complet, bouleversement qu’il ne vit peut-être pas physiquement, mais dont il subit en premier plan la moindre conséquence. Merci à toi, d’être là, de m’aimer chiante, complexée, fatiguée, frustrée, parfois désespérée ou paniquée. Merci.

Et ma fille, si un jour tu me lis : non, cette grossesse n’a pas été le paradis avec lequel on nous berce d’illusions, mais j’ai eu de la chance, car j’étais bien entourée, par ton papa en premier. Et si tu es le résultat, alors tout ça en vaut bien la peine.

Financiers aux amandes (glutenfree, vegan mais surtout trop bons)

Quand on aime cuisiner, les intolérances nous mènent la vie dure. Mais c’est un challenge que j’aime relever, surtout quand au final c’est mieux pour notre santé. Au delà des intolérances, il y a les choix de vie de chacun, que j’ai à cœur de respecter quand je cuisine ! Voici donc comment je me suis retrouvée à faire des financiers aux amandes, sans gluten et sans aucun produit d’origine animale. Et entre nous, ils étaient vraiment trop bons…

Mais j’arrête ici le teasing, voilà ma recette, que j’ai un peu arrangée par rapport à ce que j’ai pu trouver sur Internet :

Ingrédients :

  • 75 g de farine sans gluten (mix pâtisserie)
  • 1/4 de sachet de levure sans gluten
  • 50 g de poudre d’amande
  • 60 g de cassonade
  • 40 g de vergeoise blonde
  • 1 pincée de sel
  • 60 g de margarine liquide
  • 100 g de yaourt de soja

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On préchauffe le four à 180°C. Dans un petit saladier, on mélange la margarine et le yaourt. Dans un second saladier, on verse la farine à laquelle on ajoute la levure, la poudre d’amande, la cassonade, la vergeoise et le sel. On y incorpore le premier mélange et on remplit les moules (j’utilise ceux en silicone perso) aux deux tiers.

Cuisson :

Une quinzaine de minutes (toujours à 180°C), mais on surveille quand même au bout d’une dizaine de minutes, car comme toujours, ça dépend des fours ! Et on démoule au bout de 10-15 minutes.

Les moins patients les savoureront encore chauds, avec un latte (comment ça c’est une obsession chez moi ? D’un autre côté, c’est pas le nom de ce blog pour rien hein !) mais sachez qu’ils se conservent très bien jusqu’au lendemain et gardent tout leur moelleux. Au delà de 24h, je ne saurais vous dire, ils ont connu trop de succès pour durer aussi longtemps, ou alors il faudra demander à mes collègues qui en ont embarqués chez eux !

Une nouvelle vie

Une nouvelle vie pour moi, une nouvelle vie qui pousse dans l’bidou, une nouvelle vie pour notre couple. Un jour presque comme les autres vous avez un gros coup de calcaire, un médecin qui vous dit de lever le pied et vous prescrit des prises de sang, et bim, les résultats vous annoncent que c’est pas tellement un souci de carences, mais plutôt quelque chose en plus. Comment ça, en plus ?

Tout se bouscule, on n’y est pas forcément prêt, ni psychologiquement, ni logistiquement, ni financièrement, etc., autrement dit : pas prêt du tout. Moi j’étais plutôt dans l’optique d’avoir une taille de guêpe pour l’été, donc autant vous dire que j’me foutais le doigt dans l’œil. Mais finalement, il paraît que l’on n’est jamais vraiment prêt pour ça… Et on se dit qu’on a quand même de la chance, on s’aime, on n’est pas à la rue et franchement plutôt bien chanceux d’être en France. Alors on se lance.

On accepte l’idée et on met tout en place pour que cette nouvelle vie commence pour le mieux. Car c’est pas le tout, mais le chrono, lui, il nous a pas attendu pour démarrer. On a 9 mois 8 mois pour se préparer à devenir parents.

On fait le bilan (calmement…) et on se dit qu’il va falloir voir grand plus grand. Ah, puis finalement, louer ou acheter, après moultes calculs et équations, on réalise que ça nous revient quasi à la même chose. Bon bah c’est parti, propriétaires et parents dans la même année : c’est un challenge qu’on relève nous, parce qu’on est des fous !

Quelques semaines mois (et beaucoup de péripéties) plus tard, on se retrouve avec les clés d’une jolie petite maison en briques rouges. Coup de cœur, des “signes du destin” auxquels on ne croit pas vraiment mais qui quand même, c’est dingue comme coïncidence, et très rapidement, je vais rien vous cacher, son lot de mauvaises surprises. Mais bon, même s’il est un peu pourri par endroits le toit, on a un toit. À nous. (Allez, dites-moi que vous avez capté le jeu de mots ?)

reve printanierRêve printanier qui devient réalité.

Et le petit alien dans mon ventre, malgré toutes les inconnues autour de son arrivée qui nous effrayent autant que sa version par Ridley Scott, il parait que c’est une adorable petite fille qui grandit bien. Notre petite princesse à nous, qui est déjà bien entourée, avant même d’être là ! Les (futures) grand-mères tricotent, les (futurs) grands-pères briefent le futur papa sur les fameuses “blagues de papa”, les coupins/coupines sont gâteux/ses et me gâtent (bon, vous me l’avez réclamée et j’dois avouer que quand on se prête au jeu, c’est plutôt sympa à faire, alors pour ceux que ça intéresse, voilà la fameuse et traditionnelle liste de naissance), et nous dans tout ça, on déborde d’amour (et dans mon cas, on déborde aussi tout court).

Alors trinquons (enfin, surtout vous) à cette nouvelle vie, à nous, et surtout à tout ceux qui en feront partie. Merci.

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