3 mois. Il y a 3 mois, aux alentours de 22h, j’arrivais aux urgences de la maternité Jeanne de Flandres, après quelques temps à tergiverser « Tu crois que je me fais pipi dessus ? Ça serait bizarre quand même, nan ? Nan puis là j’me sens pas prête ! De toute façon quand on perd les eaux ça fait pas ça, si ? » (spoiler : si).
C’était le début d’un marathon qui, à vrai dire, ne s’est toujours pas fini. Une soirée longue, à attendre, une nuit à déambuler dans les couloirs froids (ou alors était-ce juste la fatigue qui me donnait cette impression ?), agrippée à un homme privé aussi de sommeil par la force des choses. 7h, changement de garde. Déjà une demie heure que j’attendais la fin de cette contraction, cette fichue contraction qui n’en finissait pas, et qui finalement ne se terminerait pas puisque je me mettrai en route pour la salle d’accouchement, avec pose (tant attendue) de la péridurale.
Mais tu n’étais pas encore tout à fait décidée à venir. Tu avais quelques jours d’avance de toute façon, mais une fois la poche des eaux percée, on m’avait dit que je ne ressortirai qu’avec toi, alors autant nous rejoindre vite, non ? Mais non, tu ne « t’engageais pas dans le bassin » comme ils disent. Et pour cause, il était trop petit… alors on a attendu, toute la journée, à dormir à moitié, shootée à la péridurale pour ma part, et des proches qui s’impatientaient, d’autre part. 19h, fin de la garde de jour. Ça commence à être bon, mais pas encore tout à fait. Tu m’avais écoutée et t’étais décidée à débarquer en octobre, mais vraisemblablement, entre le 27, 28 et 29, ton cœur balançait. Mais avant que le douzième coup de minuit ne sonne, tu étais là, ma petite princesse…
Alors je ne vais pas mentir, car c’est contre tous mes principes : non, ce n’était pas le plus beau jour de ma vie. Loin de là. Mais ne te méprends pas : tu ES une des plus belles choses de ma vie. C’est juste que parfois il y a d’autres éléments qui entrent en jeu et gâchent le moment. Mais toi, toi… toute mignonne petite chose…
« On avait dit pas de photo ! »
Trois mois que tu nous émerveilles. Alors oui, j’ai oublié ce qu’était une bonne nuit de sommeil, une soirée tranquille et sans pleurs, parfois j’oublie même de manger. J’ai rarement autant été à l’emprise de doutes ou me suis sentie aussi peu à la hauteur. Je ne pensais pas devoir ressentir un jour la douleur de voir quelqu’un que j’aime souffrir, avoir le cœur lourd face à mon impuissance… Et pourtant, je ne déroge pas à la règle et m’émerveille du moindre de tes faits et gestes, que ça soit ton premier « port de tête » aux moments (trop rares ceci dit) où tu arrives par je-ne-sais-quel miracle à récupérer ta tétine toute seule. Et tes sourires. En coin ou qui traversent ton visage, ou encore ceux accompagnés de gazouillis. Ils me font tout oublier, plus rien n’existe en dehors de toi et ton papa. Alors qu’importent les épreuves, car il y en aura toujours. Tant que j’ai tes sourires, moi, ça me va.
Enfin : j’ai fini mon blabla de maman-gaga. Il ne me reste plus qu’à ajouter : « joyeux trois mois » mon petit chat !
Happy 3 mois à la miss Renarde 🙂 Trop choupiiiie !