Dessiner, quoiqu’il arrive

Je l’évoquais lors de mon retour cet été, mais il y a donc quelques mois, j’ai fait la rencontre d’une belle personne. Il y a des êtres humains comme ça, qui rayonnent, qui nous brûlent de leur bienveillance. Mais c’est une brûlure que l’on chérit, car elle a réveillé la petite flamme, là, celle qu’on avait oubliée au fur et à mesure des années. Et en ces quelques heures de passage qu’ils font dans notre vie, ils laissent une marque au fer rouge, pour qu’on ne l’oublie plus, cette petite flamme.

Pourquoi cette métaphore du feu ? De vous à moi, je n’en suis pas sûre. Est-ce un restant de fièvre ou simplement ce qui ressort comme sensation à l’évocation du sujet ? Un mix des deux ? Mais peu importe, je m’enflamme et c’est pour la bonne cause. Si si, je vous assure.


Cette belle personne, c’est Ponymasta, aussi prénommé Mickaël. C’est un artiste qui s’est donné pour noble mission de partager son savoir pour que plus personne autour de lui ne se dise « moi, j’aimerais bien savoir dessiner, mais je n’ai pas de talent…« . Alors il nous donne des bases solides, sincèrement, toutes les bases essentielles, mais surtout, il nous donne une grande leçon de vie.

Et pourtant, comme j’en ai mis du temps à écrire cet article ! Ça a été un tourbillon dans ma vie à ce moment-là, tellement d’émotions, tellement de messages, de connaissances, que cet homme nous a transmis cet après-midi-là. Je pense que j’avais besoin de recul, de laisser cogiter jusqu’à ce que ça me semble suffisamment clair pour l’exprimer ici. Mais ce que je savais déjà, c’est que je lui en serai éternellement reconnaissante.

Grâce à lui, je ne dirais plus que « je dessine toujours comme une gosse« , parce que ça ne veut rien dire, et qu’il y a des gosses franchement, je rêverai de dessiner comme eux. Grâce à lui, j’arrête enfin d’abandonner avant même d’avoir commencé, j’arrête de placer des attentes trop hautes, je prends ce que je peux, tout instant passé à gribouiller, je le vivrai comme une victoire ! Car j’ai enfin compris que ce n’est qu’à force de pratique que je le choperai, mon coup de crayon, et qu’aucun dessin n’est vain. Chaque moment où je griffonnerai sur une feuille me fera du bien, me videra la tête et me rapprochera de mon objectif.

Alors aujourd’hui, j’ai pris mes crayons, et j’ai fait en un seul dessin une reprise des 3 premiers jours du challenge « Inktober« , mélangé au challenge « HiWitchtober« , dont j’ai adoré les thèmes. Alors oui, je n’ai pas choisi le plus simple, et je ne suis pas sûre du tout de réussir à m’y tenir. Mais vous savez quoi ? Ce n’est pas grave. Car ce soir, j’ai pris plaisir à dessiner, et c’est tout ce qui compte.

Les mots étaient :
Pour Inktober : #poisonous #tranquil #roasted
Pour HiWitchtober : #bubble #gamer #traveling

J’ai donc fait des bulles empoisonnées, avec un chat posé tranquille en train de jouer, avec une note d’une sorcière partie en voyage qui demande à son chat de surveiller sa marmite pour ne pas finir grillé… C’est pas du grand art, mais j’ai adoré faire ce gribouillis avec toutes ces contraintes thématiques. Et ça me suffit.

Vous aussi, vous vous dites que vous ne savez pas dessiner, que le dessin ce n’est pas fait pour vous, mais malgré tout cela reste au fond de vous, comme un chat qui s’obstine à gratter derrière la porte de votre chambre toute la nuit ? (Rendons à César ce qui est à César : cette dernière comparaison vient de Mickaël). Ouvre-lui la porte, à ce chat, et lançez-vous avec une initiation dessin Ponymasta. En plus, il organise ça au Dernier Bar Avant la Fin du Monde et entre nous, ce genre d’apocalypse, on en a tous besoin.