Tricot VS dessin : quelle activité pour se soigner ?

Ça fait un moment que quand j’étais interrogée sur mes loisirs, je répondais sincèrement mais disons… avec quelques années de décalage. Car je n’en avais plus depuis des années. Naïvement, quand on est collégien, lycéen puis étudiant on se dit « vivement que je travaille, que j’ai du temps et de l’argent pour faire ce que je veux ! » Hahaha. Haha. Ah.

Que nenni mon ami.e, ça serait mal connaître l’Adultie. C’est un monde où tes responsabilités — familiales, salariales, etc. — bouffent une grande partie de ce qui est plaisir et loisir. Alors entendons-nous : certaines personnes arrivent très bien à gérer la transition études-travail et gardent une place pour tout ça. Mais si vous êtes comme moi ou de nombreuses personnes autour de moi, alors il est probable que sans même vous en rendre compte, vos journées se résument à boulot – Netflix – dodo. Et ça, c’est quand vous avez le courage de regarder Netflix (si si je vous assure, même pour suivre ses séries c’est possible de ne pas trouver le temps).

Si comme moi, vous avez décidé de ré-équilibrer tout ça, car oui, c’est bon pour la santé, que dis-je, essentiel ! Alors vous allez peut-être vous pencher sur des nouvelles activités, reprendre certaines abandonnées il y a quelques années ou vous décider à enfin plonger dans cette passion refoulée depuis toujours. Here’s my two cents. (idiom anglais pour dire que je vais vous donner mon avis sur la question.)

DESSIN & CO

Pour ma part, j’ai toujours rêvé de savoir dessiner, peindre, faire de l’aquarelle. Je trouve ça magnifique, il y en a pour tous les styles, pour tous les goûts.

Gribouillis (d’après un modèle quand même) pour visualiser mon projet tricot

Sauf que dans les faits, c’est comme jouer d’un instrument de musique, il n’y a pas de secret : il faut s’entraîner, tous les jours, se discipliner, apprendre patiemment et méthodiquement sans brûler les étapes. Tout en ayant sous les yeux le résultat qui vous fait rêver, mais réalisé par les autres. FRUSTRATION, BONJOUR. Cette comparaison constante que l’on s’inflige (coucou les réseaux sociaux), cette progression qui nous semble si lente, cet objectif de perfection qui nous semble impossible à atteindre… autant de choses qui sont franchement pas tip-top pour notre santé mentale.

Après, selon votre approche, cela vous conviendra peut-être. Si vous êtes patient.e, indulgent.e à votre égard et que c’est ce qui vous intéresse vraiment, alors foncez et je vous souhaite sincèrement beaucoup de plaisir ! Mais pour ma part, ça me renvoie à une introspection très désagréable, pour ne pas dire que ça me conforte dans l’opinion négative que j’ai de moi. Donc pour le loisir bon pour le moral et la santé mentale, on repassera.

TRICOT & CO

Le tricot, même si c’est une activité que j’avais découverte avec plaisir avec ma maman, je ne vais pas vous mentir, c’était pas ce que j’appelle une passion. Les activités manuelles — ou devrais-je le DIY — ne font que gagner en popularité et l’intérêt pour le tricot et le crochet a suivi cette tendance. Mais quand on me l’a fait découvrir, c’était pas du tout trendy. Donc l’adolescente que j’étais s’en est vite lassée et a mis ça de côté.

Les premiers carrés en point mousse de mon futur plaid en patchwork

Aujourd’hui, en plus d’un hobby, je cherche un retour aux sources, à fortifier mes relations familiales, j’aime l’idée d’avoir un savoir manuel à transmettre à ma fille et j’adore pouvoir faire des cadeaux utiles et fait-maison. Autrement dit, le tricot est revenu sur le devant de la scène comme une activité idéale pour allier tout ça. Et le plus gratifiant dans l’histoire, c’est qu’en une soirée passée avec ma maman, j’avais réappris les bases, on a passé un bon moment et j’avais déjà sous les yeux un bon résultat. SATISFACTION, BONJOUR !

Car la magie du tricot, c’est que c’est un geste automatique, qu’on répète et répète et répète, a quelque chose de rassurant et apaisant. Pour moi qui n’arrive pas à méditer, à faire le vide sans être noyer dans un flot d’angoisses et pensées négatives, je crois que j’ai rarement été autant en pleine conscience qu’en tricotant. Je ne vois pas le temps passer et le résultat est là : le point mousse ou endroit, le plus simple (ou en tout cas le premier qu’on apprend), n’a visuellement rien de débutant. Surtout selon la laine choisie et la taille des aiguilles, les rangs montent vite et sans prise de tête. Même les plus aguerries se retrouveront à faire du point endroit selon le modèle choisi, donc même si le démon de la comparaison vous titille, pas de frustration. Allez ouste, retourne au placard ou je te plante une aiguille !

And the winner is…

Vous l’aurez deviné, pour moi le grand gagnant ici c’est le tricot. Je ne me suis pas encore penchée sur la broderie ou le crochet, donc je ne peux pas m’exprimer sur le sujet, mais j’ai fait des essais en dessin, peinture acrylique et aquarelle. Le résultat est sans équivoque : en une semaine de tricot, je suis accro et je n’ai qu’une envie, y retourner, me vider la tête et regarder les rangs monter, montrer à ma fille le résultat, apprécier la douceur et chaleur de la laine.

Niveau budget, je dirai que ça se vaut, car ça dépend de beaucoup de choses : vous pouvez trouver facilement des pelotes de laines pas chères ou en récupérer/emprunter à des proches. En peinture/aquarelle/dessin, si vous n’avez pas du bon matériel pour débuter, vous risquez de vous confronter encore plus vite à un résultat frustrant.

Exemple concret : la laine que je trouve à bas prix à Action se tricote très bien et apporte un résultat totalement satisfaisant. Les blocs de feuilles et pastilles aquarelle que j’ai achetés là-bas en revanche… inexploitables, ça fait de la gouache (et encore, pas très pratique d’utilisation) et du brouillon pour ma fille (au moins ce n’est pas perdu). Mais clairement, la qualité du matériel de base a énormément joué pour l’un et aucunement pour l’autre, donc encore une fois, j’ai envie de dire que le tricot l’emporte.

Pour clore ce comparatif et résumer ma réflexion, je dirais que si vous cherchez une activité pour vous détendre, mais que votre santé mentale est fragile et votre budget réduit, alors le tricot est sans conteste un loisir qui vous fera beaucoup de bien !

Mon déodorant fait-maison

Dans mes démarches de réduction des déchets et d’achat plus responsable, j’ai décidé il y a quelques années de faire mon déodorant maison. Il existe de nombreuses recettes en ligne, mais je dois vous avouer que j’ai dû faire de nombreux essais pour en trouver une qui me convient à moi et mon entourage !

J’ai d’abord acheté de la cire d’abeille : pas facile à râper, et sa couleur jaune-or colorait évidemment le déodorant, qui laissait donc des traces jaunes, ce qui n’est pas l’idéal sur les vêtements blancs ou clairs ! J’ai eu beaucoup de mal à choisir le bon bicarbonate de soude, j’en ai acheté dans différents supermarchés, en pharmacie… jamais assez fin ! Puis j’ai fini par en trouver un « texture sucre glace » et il est idéal pour la confection de ce déo.

Pour cette recette, il vous faut 5 ingrédients et un récipient. Pour le récipient, plusieurs possibilités : j’ai recyclé personnellement un stick que j’avais fini, sinon, vous pouvez les acheter neufs sur notamment Aroma Zone (l’idéal pour les déodorants que j’ai donnés à mon entourage). Sinon, vous pouvez mettre ça dans n’importe quel pot, ou dans des petits moules, et l’appliquer au doigt ou en le « frottant » (2 passages suffisent) sur votre aisselle, comme vous le feriez avec un stick finalement, sauf que là, vous tenez directement le « bloc ».

J’utilise un peu les 3 solutions, selon le format que je transporte. Pour un weekend, j’aime bien avoir un petit mot que j’applique le matin au doigt, c’est suffisant et peu encombrant ! À la maison ou sur les longs séjours, je garde mon stick.

Voici ma recette pour 3 sticks et 4 « cupcakes », je pense que j’aurais facilement pu faire 4 sticks et remplir 2 pots avec ces quantités. Un stick peut vous durer entre 3 à 6 mois (oui oui !) selon votre fréquence d’utilisation (si vous aimez en remettre en journée, si vous en mettez « beaucoup » ou non…)

Il faudra faire fondre la cire dans l’huile de coco (micro-ondes, au bain marie…) puis mélangez avec le B.S. et la fécule que vous aurez ajouté au tamis (c’est important, ça aide vraiment lors du mélange, pour avoir un résultat homogène). Une fois tout bien mélangé, vous ajoutez les gouttes d’huile essentielle (celle de Palmarosa a une odeur très douce et agréable, je n’ai encore rencontré personne qui n’aimait pas l’odeur, et certains l’utilisent même seule, pour ses vertues déodorantes justement).

J’ai déjà essayé, sur des conseils avisés, d’ajouter des gouttes de bergamote, il faut aimer l’odeur mais personnellement j’avais beaucoup aimé !

Contrairement à d’autres déodorants maison ou « clean », celui-ci ne m’irrite pas du tout, alors que je tolère très mal ceux à base de bicarbonate de soude. Néanmoins, ça peut être trop agressif pour d’autres personnes, donc je pense que si vous testez pour la première fois, l’idéal est de faire des petites quantités (remplacez « louche » par « cuillère à soupe » tout simplement) et assurez-vous que votre peau, après 3-4 jours d’application, n’est pas rouge. Je pense que l’huile de coco aide énormément à la tolérance du bicarbonate.

Pour la cire, certaines recettes n’en contiennent pas… son intérêt pour ma part est uniquement pratique : la pâte se fige mieux, et s’applique donc plus facilement, notamment en stick. Car il ne faut pas oublier que quand il faut chaud, l’huile de coco sera totalement liquide ! Le problème se pose moins en hiver, mais quand les beaux jours reviendront, vous risquez d’être surpris 😉

Le seul défaut de ce déodorant : il est gras (l’huile de coco !), et peu donc salir un peu l’intérieur de vos vêtements. Je n’ai jamais trop eu le souci pour ma part, mais apparemment quand on transpire beaucoup, ça peut poser problème. Après, au lavage, ça se lave comme une tâche de gras… mais je le précise quand même, car ça peut gêner certaines personnes.

À la maison en tout cas, ce déodorant est totalement adopté ! Et vous, les cosmétiques maison, vous avez essayé ?