Aujourd’hui est une victoire

Voilà presque un an que je n’arrive plus à écrire. En suis-je incapable ou est-ce plutôt que je me l’interdis ? Je ne sais plus, je n’en suis pas sûre. Mais les faits sont là : il y a un an, j’ai voulu m’exprimer, me faire entendre et on m’a faite taire.

Avez-vous déjà goûté à l’amertume laissée par ce sentiment d’injustice, quand au fond de soi on connait la valeur de son message, quel qu’il soit, mais que ce dernier est dénigré, moqué ? Cette frustration acide, qui brûle nos lèvres, car on nous force à les garder scellées. Si mes mots seront forts aujourd’hui, c’est parce que je veux en faire un bouclier. Pour ne plus me laisser blesser par ceux des autres, comme ce jour-là.

Textes et illustrations de Morgan Harper Nichols, en vente sur garden24

Ce jour-là j’ai voulu m’exprimer et on m’en a empêché. Ce jour-là je n’ai pas eu le dernier mot mais aujourd’hui je veux reprendre la narration de mon histoire. Comme beaucoup je crois, la confiance en soi a toujours été mon grand cheval de bataille, d’aussi loin que les mots me viennent. Alors quand je me suis armée de tout mon courage et qu’on m’a d’un simple revers renvoyée au fond de ma tranchée, je n’ai pas trouvé la force de me relever. À travers son assaut, tous les autres coups portés sur mon estime cruellement fragile ont fini de m’achever. « Si une personne te dit que tu es un cheval, n’y prête pas attention. Si deux personnes te disent que tu es un cheval, commence à dresser l’oreille. Si trois personnes te disent que tu es un cheval, cours t’acheter une selle ».

On ne répètera jamais assez l’importance et l’impact de nos paroles. Car ce jour-là, ma cavalerie était anéantie, j’étais bonne à m’acheter une selle et une dignité.

Tant mieux si mes mots vous font sourire, tant pis si mes maux vous semblent exagérés. Cela vous appartient et cela ne doit pas m’atteindre. Non, cela ne doit plus m’atteindre. Ce que j’apprends depuis presque un an, c’est à me comprendre, à m’aimer mais aussi me fortifier, me blinder. J’espère que vous appréciez la métaphore militaire, parce que là pour le coup, c’est pas ma guerre. J’ai tellement de combats à mener, tellement de jours à devoir m’affronter moi-même. Tellement. Trop.

Qui aimerait être dans une position où quatre lettres, deux mots, une question : « ça va ? » provoque un bombardement intérieur ? C’est harassant. Surtout quand ton corps, habituellement gentil petit soldat, te lâche. L’état-major a rendu les armes, merci bonsoir démerdez-vous. Sérotonine et ses copines ont déserté et toi tu te noies dans un océan de larmes. Alors tu bois les paroles de tes psys et t’avales docilement tes médicaments. Des pilules pour te faire rentrer dans les rangs : tu marches pas droit, mais au moins tu chiales pas. Puis tu dors, tu dors, tu dors encore.

Puis on espère qu’un jour on n’en aura plus besoin. Aujourd’hui n’est pas encore ce jour. Aujourd’hui j’écris depuis mon téléphone, car je ne supporte plus d’être devant mon écran d’ordinateur. Cet écran derrière lequel je n’ai pas pu cacher mes larmes, lors d’une réunion virtuelle où des paroles bien réelles m’ont faite basculer. Mais aujourd’hui j’ai écrit, j’ai exercé ma liberté d’expression. Peut-être que personne ne me lira mais aujourd’hui j’ai écrit. C’est un droit que je prends et un devoir que je me donne. Alors peut-être que personne ne me lira ou n’appréciera me lire. Peut-être. Mais je sais que ce n’est pas ça qui définira la valeur de ces mots sur mes maux. J’ai mené cette joute verbale pour moi. Aujourd’hui est une victoire.

5 idées pour un quotidien plus productif

Quand on est auto-entrepreneur ou que l’on a une activité en parallèle de son occupation principale (comme, à tout hasard, un blog…), être productif et efficace est clairement l’objectif number one de sa journée !

Mais quand on se sent débordé d’être sur de nombreux fronts à la fois (les working mums & dads, levez la main avec moi !), difficile de bien s’organiser pour arriver justement à cette productivité idéale… J’ai donc regroupé 5 recommandations trouvées par-ci par-là, pour vous aider à mettre en place une bonne routine (que j’essaie tant bien que mal d’appliquer même, et qui sait, peut-être qu’en vous la partageant, ça me permettra de m’y tenir !).

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1. Devenir du matin

La mode du “power morning” fait beaucoup parler d’elle, et pour cause, les résultats font rêver ! À tous ceux qui se disent le soir venu “si seulement j’avais 2 h de plus dans ma journée”, alors cette méthode est clairement pour vous. Le principe ? Se lever plus tôt tout simplement, pour faire ce que vous ne prenez pas le temps de faire un autre moment.

Essentiellement, ces heures “bonus” doivent être consacrées à soi, son bien-être. Si vous vous sentez bien, vous serez plus efficace face aux tâches à accomplir ! Cela semble évident dit comme ça, je sais bien, pourtant quand on est épuisé et découragé face à nos quotidiens surchargés, c’est parce qu’on ne s’accorde plus assez de moments de plaisir. Vous avez envie de reprendre le sport, la lecture ? De prendre le temps de méditer ? Avancez le réveil d’une demie heure, puis 1 h (et plus si vous en avez l’envie et la possibilité) et appréciez cette bulle rien que pour vous.

2. Faire des listes et visualiser sa journée

Comment va se dérouler votre journée, que devez-vous accomplir ? Visualisez-la entièrement dans votre tête, de votre réveil, au petit-déjeuner, le trajet jusqu’au travail (s’il y en a un), la dépose des enfants à l’école (si enfants il y a !), votre arrivée au bureau, ce qui doit être fini à midi, votre pause déjeuner, le café avant la reprise, les tâches de l’après-midi, la fin du travail, le dîner… Après avoir tout passé en revue mentalement, faites des listes. Une liste pour les tâches à obligatoirement accomplir aujourd’hui, celles qu’on aimerait bien faire, et une dernière “pratique” (courses éventuelles, coup de fils à passer, rendez-vous à prendre, etc.). Un moment de flottement dans la journée ? Hop, un coup d’œil à vos listes (papier ou sur votre smartphone, selon votre préférence) et on sait directement où reprendre.

3. S’accorder des pauses

Si à un moment donné de votre journée, on sent que le cerveau décroche, que rien n’arrive à vous reconcentrer, ni la lecture de vos listes, ni votre petit latte que vous sirotez devant votre clavier : c’est l’heure d’une vraie pause. Alors zou, on va prendre l’air, on boit son café loin d’un écran, on prend le temps d’arroser sa plante de bureau (si on n’en a pas, un p’tit tour sur Internet ou dans les boutiques s’il y en a à proximité, et on en achète une ! Leur bienfait n’est plus à prouver, on en parlera une prochaine fois peut-être 😉) mais quoiqu’il arrive, on dé-con-necte (pour éviter de déconner, héhé). Une fois l’esprit vidé, ressourcé, on est prêt à recarburer !

4. En faire moins pour le faire mieux

Cela peut paraître paradoxal de dire qu’il faut en faire moins pour être plus productif, et pourtant : si vous vous éparpillez sur de nombreuses missions, il y a de fortes chances que vous ne soyez pas à 100 % de vos capacités au moment de les accomplir. Donc pour bien faire ce que vous avez à faire, n’en faites pas trop. Vous évaluez une tâche à une demie heure ? Comptez une heure. Vous ne savez jamais ce qui peut vous interrompre et ça serait dommage de vous créer une source de stress à cause de ça, alors qu’il y aura toujours des impondérables. Alors pour ne pas laisser les imprévus vous prendre de court et ruiner votre planning, voyez large. Vous finirez par accomplir plus de choses, éviterez énormément de frustration et aurez la satisfaction d’être allé au bout de choses !

5. Planifier ses repas

On n’y pense pas assez, mais ne pas savoir ce qu’on va manger le midi ou le soir peut vite nous faire perdre un temps précieux. Perdre 10-15 minutes à choisir où manger avec ses collègues et finir avec un sandwich… entre nous, ce n’est pas ce qui nous met dans de bonnes conditions pour avoir un après-midi productif.

Et commencer à 17 h à se demander ce qu’on va avoir comme dîner n’aidera pas à rattraper ça. Si en plus, il faut prévoir le repas pour la famille (dont, à tout hasard, un enfant de 3 ans qui peut potentiellement faire une crise si vous lui servez des spaghettis au lieu de coquillettes), je vous raconte pas le vrai casse-tête.

Comment éviter tout ça ? En s’y prenant en avance ! Choisissez par exemple deux midis dans la semaine où vous ramenez votre gamelle, mettez-vous d’accord avec vos collègues pour un jour où chacun va prendre à emporter ce qu’il veut, un autre jour où vous trouvez un restaurant sympa avec des menus variés pour chacun. Pour le soir, essayez d’avoir vos plats préparés d’avance le weekend, ou un petit repas sain à prendre sur le chemin du retour pour le partager le soir autour de la table. Sans s’en rendre compte, on se soulage d’une belle charge mentale et en répercussion, on gagne en efficacité et concentration !

Avez-vous déjà mis certains éléments de cette liste en place ou vous avez envie de tenter ? Ou votre technique imparable pour être super-méga-efficace ne se trouve pas ici ? Allez, on garde pas ça pour soi et on laisse un p’tit commentaire 😃